Publié le 01/06/2021 22:14
Mis à jour le 01/06/2021 23:08
Durée de la vidéo : 2 min.
FRANCE 2
Article rédigé par
J.Duponchel, C.Verove, G.Messina, J.Pires –
France 2
France Télévisions
Une trentaine d’anciens salariés de l’usine d’équipement automobile Honeywell pourraient devoir rendre 8 000 euros. La somme leur avait été versée pour compenser le préjudice d’anxiété lié à l’amiante. L’entreprise a été rachetée, et les nouveaux propriétaires entendent se faire rembourser.
Marie Adria, retraitée, doit rembourser, cinq ans après les avoir perçues, 8 000 euros d’indemnités au repreneur de son ancienne entreprise, Honeywell, à Allone (Oise) Elle avait été reconnue victime d’un préjudice d’anxiété lié à l’amiante, après 35 ans de carrière dans l’automobile. Il y a quelques mois, le courrier d’un huissier lui a demandé de rendre cette indemnité, et ce dans les plus brefs délais. « On est une deuxième fois victime. On nous tue deux fois », estime cette dernière.
En cause, une clause qu’elle et 35 autres salariés avaient signé il y a dix ans avec leur employeur de l’époque, lors de leur licenciement, bien avant la procédure. Ils s’engageaient à ne pas attaquer en justice. Selon Marie Adria, elle concernait néanmoins « la suppression de poste » et ne s’applique pas à l’amiante. Impossible pour eux de rembourser. « C’est l’argent qu’on met de côté pour s’il nous arrive quelque chose, pour pas que les enfants aient à payer, explique Annette Pleut, ancienne salariée de Hollywell. C’est énorme, 8 000 euros. » Les salariés réclament la clémence du repreneur de leur ancienne entreprise. Contacté par les équipes de France Télévisions, celui-ci n’a pas souhaité s’exprimer.
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